Comment être plus productif sans se forcer ?
Ceci est une traduction de l’article How to be productive without forcing yourself donc (il y’a certainement) des choses qui ont été perdues lors de la traduction.
Imaginez que vous pouviez travailler et être beaucoup plus productif. Et le meilleur dans tout ça ? Vous n’auriez pas besoin de vous forcer à travailler.
Il existe des personnes exactement comme ça, qui sont capables de travailler de manière totalement naturelle sans se forcer. Ils attendent même le travail avec impatience. Et la bonne nouvelle c’est que vous pouvez apprendre à le faire aussi.
La plupart des gens ont une conception négative du travail. Ils pensent que comparé à l’amusement le travail est nul. Ils perçoivent le travail comme une gêne qui les empêche de faire ce dont ils ont réellement envie. Ils pensent aussi que la farniente c’est un état idéal dans lequel ils aimeraient toujours rester. Ceci pousse à penser que c’est nécessaire de s’efforcer pour travailler. Que c’est nécessaire d’user de volonté pour s’efforcer à travailler.
Cette façon de penser a 3 principales causes :
- Les gens veulent généralement ce qu’ils n’ont pas et pensent que l’herbe est plus verte de l’autre côté
- Tout le monde dit que le travail est difficile
- Par rapport aux emplois sans-issues ou dans des entreprises sans impact et liberté, vivre de loisirs sans fin ressemble au paradis
En réalité, la plupart des gens qui essaient de vivre sans rien faire pendant une longue période deviennent malheureux, dépressifs et las. Les personnes riches qui ont “réussi” redeviennent rapidement agitées. Ceux qui jouent tout le temps se rendent compte d’à quel point ils sont vides. Sur le long terme, trop de loisirs ne satisfont pas.
D’un autre côté, il y’a certaines personnes qui travaillent et qui aiment ça. Appelons ce groupe les producteurs. Il n’est pas question ici des bourreaux du travail qui fuient leur vie en travaillant tout le temps. Les producteurs. Les producteurs ont un équilibre sain entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Qu’est-ce qu’ils donc que ceux qui n’aiment pas le travail ne font pas ?
Premièrement, ils ont tendance à penser au travail différemment.
Pour eux, le travail est une source constante de feedback positif. Les producteurs voient le travail comme étant satisfaisant et donnant un sens à leur vie. Le travail est une activité qui leur permet de savourer des loisirs bien mérités. Le repos est une disposition qui accroît leur bonheur et qui alimente leur motivation pour le travail.
Deuxièmement, leur travail est généralement :
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Intéressant
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Utile
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Bien-défini
Si vous remplissez au moins un ou deux critères ci-dessus, quelque chose de magique se produit :
Vous n’avez plus besoin de vous forcer à travailler
C’est facile d’avoir envie de faire un travail bien-défini, utile et particulièrement intéressant.
Les non-producteurs pensent toujours que les producteurs sont chanceux de tomber sur un tel travail. En réalité, les producteurs parcourent souvent un long chemin pour rendre leur travail plaisant
Comment rendre le travail plus intéressant
C’est un facteur crucial dans le fait que le travail soit fait.
Vous n’avez pas besoin de donner un sens à votre travail pour qu’il soit intéressant. Même si la tâche est complètement indéfinie, complexe et difficile, la curiosité peut vous amener à la terminer.
Comment donc développer de la curiosité envers le travail ?
Vous devez donner la chance au travail de devenir intéressant. Comment? En combinant les trois étapes suivantes :
Être moins exposé aux choses trop plaisantes
Les jeux vidéos, surfer sur internet NDT les réseaux sociaux, la pornographie, l’alcool et la drogue, etc. rendent le travail considérablement plus difficile, pourquoi ?
Ils établissent un certain standard de stimulation mentale. Tout ce qui n’est pas aussi plaisant va sembler ennuyeux.
Malheureusement le travail se retrouve toujours dans la catégorie “feels bad”. Comparé aux jeux ou aux réseaux sociaux, le travail peut sembler inintéressant ou ennuyeux.
Vous pouvez argumenter que certaines personnes travaillent sans problèmes même en buvant de l’alcool, jouant aux jeux vidéos, etc.
Mais il faut considérer qu’il existe deux types de personnes : ceux qui peuvent modérer leur consommation et ceux qui ne le peuvent pas. Ces derniers sont souvent décrits par la société comme des addicts. Si vous êtes addict à n’importe laquelle des activités fournissant beaucoup de dopamine sans faire beaucoup d’effort, il faudrait l’arrêter. Au moins temporairement pour rétablir une relation saine avec le travail. Plus nous gagnons de l’expérience avec ce sujet, plus cela nous semble évident. Il n’existe aucun autre moyen que d’arrêter l’activité addictive au moins temporairement. Si vous péchez par les jeux, nous avons couvert l’addiction aux jeux vidéos ici.
Certaines personnes peuvent avoir un rapport sain avec, par exemple, les jeux vidéos.
Pourtant, pour certaines personnes c’est leur kryptonite. Voici quelques indices qui prouvent que les activités trop plaisantes ont un effet néfaste sur votre travail :
- Vous vous précipitez et bâclez toutes les autres choses pour pouvoir vous lancer dans votre activité trop plaisante. Quand j’étais (Mat) addict aux jeux vidéos, je baclais tout ce que j’avais à faire pendant la journéee pour pouvoir commencer à jouer.
- Vous passez le temps à reporter ou oublier tout ce qui n’est pas urgent pour pouvoir faire votre activité super plaisante. Vous avez ce livre que vous avez envie de lire mais vous n’y arrivez jamais.
- Une fois que vous commencez votre activité, il n’y a plus d’ordre. La plupart des gens qui recommencent les jeux vidéos disent que leur sens de l’ordre commence à se désagréger rapidement. Leur chambre devient désordonnée, ils commencent à sauter des séance d’exercise physique, à arrêter de préparer des repas, à consommer plus de malbouffe, à arrêter d’organiser leurs journées.
Si les points précédents vous concernent, il est peut-être temps d’arrêter votre activité addictive, au moins pour un temps.
Une fois que votre cerveau n’est plus constamment surstimulé, il est plus facile de trouver les activités communes comme le travail ou faire l’ordre plus intéressantes.
S’ennuyer plus souvent
Lorsque vous vous ennuyez, toutes les autres activités deviennent plus intéressantes.
Vous ne nous croyez pas ? Faites l’expérience de tout arrêter. Mettez un compte à rebours de 15 minutes. Asseyez-vous sur une chaise et regardez le mur. Ne bougez pas, ne consommez aucune information, ne parlez pas, n’écrivez rien. Regardez juste le mur.
À l’exception des zen masters, la plupart d’entre nous vont commencer à s’agiter après quelques minutes. Très souvent, notre cerveau commence à rêver et à imaginer des trucs. Pour les premières minutes, tout peut sembler bien aller, en pensant à sa journée. Cependant, après 5 ou 10 minutes, l’envie de faire quelque chose, n’importe quoi, va commencer à vous démanger. Soudainement, faire un site web, écrire un artile ou dessiner semblent plus intéressants, plus plaisants.
Si vous sentez que vous ne pouvez pas vous empêcher de scroller et de consommer du contenu tout le temps, programmez une séance de 15 min d’ennui pour demain juste avant de commencer le travail. Utilisez l’ennui de manière stratégique
Aller profondément dans un sujet
C’est amusant quand nous pouvons connecter les idées, créer de nouvelles relations entre elles. Oh, je vois comment cet évènement historique a contribué à une révolte…
Plus on est capables de créer des connexions dans un sujet, plus on s’y intéresse. C’est là tout l’intérêt de la curiosité.
Si vous prenez le temps de regarder un documentaire, lire un livre ou parcourir un ensemble d’articles relatifs à votre travail. Vous allez glaner plus d’éléments pour établir des relations. Vous allez voir comment les choses vont ensemble.
Si vous avez envie de regarder quelque chose ou vous avez une soirée libre, au lieu de regarder des vidéos au hasard ou des rediffusions des anciennes séries télévisées, dirigez plutôt votre attention sur des choses relatives à ce que vous devez faire.
Donnez vous du temps pour développer de l’intérêt.
Comment rendre le travail plus utile
C’est difficile de se sentir motivé lorsque vous n’avez pas une raison personnelle de faire le travail.
Cependant, “travail utile” est devenu un mot à la mode.
Tout le monde essaie de trouver de la signifiance dans son travail. Ceci peut être une perte d’énergie, surtout si vous travaillez dans un environnement corporate ou alors quelque part sans perspective d’évolution. Nous vous disons ceci pour ne pas vous appesantir sur votre sort ou alors que soyez frustrés parce que vous n’arrivez pas à trouver un moyen de sauver le monde par ce que vous faites.
Dans tous les cas, peu importe votre travail, vous pouvez le rendre assez utile pour commencer.
Par exemple si vous devez étudier pour un examen et que cette matière n’est pas particulièrement agréable. Si vous vous rappelez à vous-même pourquoi vous avez choisi cette matière et pourquoi l’étudier est important pour vous, ce sera plus facile de surmonter la difficulté.
Le fait est que certaines choses ont besoin d’être faites. Il est mieux de trouver une raison personnelle qui vous motive à les faire et en finir au plus vite au lieu de les ajourner indéfiniment.
Lorsqu’une tâche est ennuyante, posez-vous la question : pourquoi ai-je besoin de faire ça ? Trouvez et consolidez le pourquoi derrière le travail à faire.
Comment bien-définir le travail
Si vous avez une recette qui explique étape par étape comment préparer un repas, c’est en général facile à suivre. Vous savez exactement où commencer et comment.
De nos jours, le travail créatif n’est pas nécessairemment aussi structuré. Il n’y a pas de recettes pour le travail que nous avons à faire, ou alors elles ne le rendent pas plus facile à faire parce qu’une recette serait trop compliquée à comprendre.
De plus, nous entravons notre envie de travailler nous-mêmes. Combien de fois créez vous des éléments vagues sur votre todo list comme : “rédiger l’article” ou “faire une vidéo” ?
Il y’a tellement d’étapes dans “faire une vidéo” que cette vague définition de la tâche à faire cause juste de l’anxiété et de la procrastination.
On dit souvent qu’il est plus facile de commencer à travailler que de continuer à travailler une fois qu’on a commencé. De ce fait, nous devrions rendre le commencement plus facile en définissant comment commencer et ce par quoi on commence.
La manière dont vous définissez comment commencer le travail influe donc sur la facilité à le faire.
Fondamentalement, ceci peut être fait en 3 étapes :
Toujours définir où vous allez commencer
Cela signifie qu’il faut toujours écrire la prochaine action à faire.
Vous avez besoin d’écrire un essai ?
La prochaine action à faire c’est : ouvrir une étude scientifque et commencer à la lire. Ou alors créer un document → créer un brouillon dans les 15 prochaines minutes.
Vous voulez apprendre à coder ?
La prochaine action devrait être : Ouvrir freecodecamp.org → commencer à résoudre le premier challenge.
Ça peut sembler stupide de définir la prochaine action à faire, mais ce n’est pas le cas. La trouver est facile, et vous pouvez le faire tout de suite.
Quelle est la prochaine action que vous avons besoin de faire ?
Commencez par travailler 5/15 minutes
Vous n’avez probablement pas envie de créer une présentation de 20 diapositives maintenant et la présenter dans 2 heures.
Vous n’avez probablement pas envie de rédiger tout un mémoire sur un sujet que vous connaissez à peine.
Vous n’avez probablement pas envie de courir un marathon.
Mais vous pourriez avoir envie de regarder quelques photos ou des articles pour faire la présentation.
Ou écrire un ou deux paragraphes avant le prochain repas.
Ou faire 1km de marche.
Ce sont juste des petites étapes qui font partie d’un plus grand voyage.
Nous sous-estimons souvent la puissance des petits accomplissements, mais ils sont essentiels parce qu’ils nous aident à déveloper la bonne habitude.
Si vous commencez à courir quelques mètres chaque jour, vous vous habituerez et aurez naturellement envie d’augmenter la distance. Et éventuellement, vous arriverez à courir un marathon complet.
Les petits accomplissements, même s’ils peuvent sembler petits pour le moment, sont ce qui permet d’arriver un jour à atteindre l’objectif.
Si vous avez une tâche intimidante, commencez par y consacrer 5 ou 15 minutes. Tout le monde peut survivre à ça.
Le premier essai peut être bâclé - pas d’attentes élevées
Vous pouvez avoir de grandes attentes pour le travail final.
Vous voulez écrire un excellent livre, pas juste un bon. Ou créer une excellente pièce artistique, ou commencer une affaire très florissante.
Toutes ces attentes peuvent vous mettre plus de pression que vous ne pouvez supporter. Plus de pression conduit toujours à plus de procrastination.
Au lieu de ça, vous pouvez commencer de manière délibérée à faire quelque chose de pas bien.
Commencez à écrire un chapitre à la main, sans éditer quoi que ce soit - vous savez que ce ne sera pas publié.
Commencez à réaliser votre affiche avec un marqueur au lieu du programme d’infographie le plus sophistiqué.
Créez un prototype d’un produit que vous n’enverrez jamais à personne.
Quand vous savez que vous n’avez pas à faire le meilleur truc possible dès le début, c’est plus facile de commencer ensuite c’est d’autant plus facile de continuer.
En résumé
Si vous combinez toutes ces astuces, travailler deviendra plus facile. vous pourriez même commencer à apprécier ça.
- Si vous voulez trouver le travail plus intéressant, arrêtez avec les distractions trop plaisantes, essayez de vous ennuyer plus souvent, et donnez vous le temps de développer de l’intérêt.
- Si possible, cherchez à rendre votre travail utile. Vous n’avez pas besoin de sauver le monde, pensez juste à quelques raisons personnelles pour faire ce que vous devez faire.
- Définissez exactement comment vous allez commencer. Quelle est la prochaine action à faire ?
Mettez cela en pratique dès maintenant.